Rapport spécial du GIEC 2019 : l'océan et la cryosphère

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Mer agitée

Le 25 septembre 2019, le GIEC publiait un communiqué de presse alarmant sur l’avenir des océans et plus généralement de la cryosphère. En effet, il démontre que l’océan et la cryosphère (nom donné aux régions gelées de la planète) sont au cœur du défi climatique. Le rapport complet des experts énonce les conséquences du réchauffement climatique sur les océans et la cryosphère. Retour sur les points essentiels à retenir de ce rapport spécial du GIEC sur les océans et la cryosphère.

  • Quelles sont les principales répercussions sur les océans et la cryosphère d'après le rapport GIEC 2019 ?
  • L’élévation du niveau de la mer et la fonte des glaces : cette hausse pourrait atteindre jusqu’à 4.7 mètres si le réchauffement dépasse les 2 degrés.
  • L’acidification de l’océan : ce phénomène chimique perturbe l’écosystème marin et met en péril la chaîne alimentaire des organismes marins.
  • L’exposition des populations en région montagneuse ou bord de côte : 670 millions de personnes vivant dans les régions de haute montagne et 680 millions vivant dans les zones côtières à faibles élévations seraient impactées.

Source : Rapport spécial du GIEC sur "L’océan et la cryosphère dans un climat en évolution", publié en septembre 2019

📝 Il y a urgence à agir, alerte le GIEC

Pour réaliser ce rapport, plus de 100 auteurs issus de 36 pays ont étudié les analyses scientifiques liées à l’océan et la cryosphère, environnements indispensables à la vie sur Terre.

Approuvé par les 195 gouvernements membres du GIEC, le but de ce rapport spécial du GIEC est de démontrer l’urgence de limiter le réchauffement climatique et l’impératif de se conformer aux objectifs établis par les gouvernements concernant l’Accord de Paris en 2015.

La haute mer, l’Arctique, l’Antarctique et la haute montagne peuvent sembler lointains à bien des gens. Or, nous dépendons d’eux et sommes marqués, directement ou indirectement, par leur influence de bien des façons – dans les domaines du temps et du climat, de l’alimentation et de l’eau, de l’énergie, du commerce, des transports, des loisirs et du tourisme, de la santé et du bien-être, de la culture et de l’identité

De plus, les gouvernements pourront s’appuyer sur ce rapport dans leurs prises de décisions lors des prochaines négociations sur l’environnement telles que lors des COP (Conférence des Parties sur les changements climatiques).

Le rapport GIEC 2019 s'inscrit dans la lignée du rapport GIEC 2018 présentant les conséquences d'un réchauffement planétaire de 1,5°C et de celui d'août 2019 sur le changement climatique et les terres émergées. Ces deux rapports sont un signal d'alarme puissant.

Les changements entrepris dès maintenant auront des répercussions pour les milliers d'années à venir.

  • Où en est la France quant à ses engagements climatiques ?
  • La France souhaite atteindre la neutralité carbone à horizon 2050 avec la SNBC-2 ;
  • Elle finance des travaux de recherche pour améliorer la connaissance de l’évolution des aléas en zone littorale et montagneuse ;
  • Pour le moment, la France ne respecte pas les objectifs de l'Accord de Paris (Source : Climate Transparency, 2022).

🌊 Fonte des glaces et élévation du niveau de la mer

Qu’est-ce que le GIEC ? Crée en 1988, le GIEC, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (en anglais, Intergovernmental Panel on Climate Change soit IPCC), est un organisme ouvert à tous les pays membres de l’ONU. La mission du GIEC est d'évaluer, de manière objective et impartiale, les données scientifiques et socio-économiques quant à l'évolution du climat.

⚠️La fonte des glaces continentales⚠️

La fonte des glaces continentales a un impact direct sur l’élévation du niveau de la mer. En effet, les glaciers et les calottes glaciaires des régions polaires et montagneuses fondent, contribuant dès lors à l’augmentation du niveau de la mer. Également, la dilatation thermique due au réchauffement de la planète aggrave le phénomène (l'eau se dilate en se réchauffant).

Le premier facteur d’élévation des mers est la fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique. Sous-estimé par les scientifiques, le GIEC a revu ses projections d’élévation à la hausse : l’océan monterait de 2 m d'ici à 2100. Or, cette élévation des mers modifierait radicalement le mode de vie de mégalopoles côtières, mais aussi des petites nations insulaires.

⚠️Le Gulf Stream⚠️

Le Gulf Stream est un courant océanique très puissant. Il est apparu il y a 4.1 millions d'années. Il est un allié essentiel pour réguler le changement climatique, transportant la chaleur d'Amérique du Nord vers d'autres régions du monde et régulant la température des océans et du globe. Le GIEC soulève la possibilité de l'effondrement du Gulf Stream d'ici à 2100.

⚠️L'élévation du niveau de la mer⚠️

L’élévation du niveau de la mer augmenterait la fréquence des événements tels que les grandes tempêtes ou les marées hautes qui surviendraient non plus une fois par siècle, mais une fois chaque année d'ici à 2050. Certains États insulaires deviendront probablement inhabitables en raison de l’intensité des aléas. Les habitations de ces zones à risques feront l’objet d’investissements d’adaptation. En revanche, moins nous agissons sur l'atténuation des effets du changement climatique, plus nous aurons du mal à nous adapter.

⛰️ Répercussions en haute montagne sur les glaciers

De même qu’en bord de mer, les activités humaines en montagne seront affectées. En effet, le déclin des glaciers, de la neige et de la glace risque d’accroître les aléas tels que les avalanches, les inondations ou encore les glissements de terrain.

Les plus petits glaciers du monde devraient perdre plus de 80% de leur masse actuelle d'ici à 2100, d’après les scénarios d’émissions élevées. Ainsi, la disponibilité de l’eau risque de diminuer, impactant les secteurs de l’agriculture, de l’hydroélectricité et du tourisme dans les montagnes.

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🐠 Un écosystème marin perturbé

Le réchauffement climatique perturbe aussi l’écosystème maritime. Jusqu’à présent, l’océan a absorbé plus de 90% de la chaleur excédentaire du système climatique. Or, d'ici à 2100, elle va en absorber 2 à 4 fois plus. Et plus l'océan absorbe du CO2, plus sa composition chimique se modifie et s'acidifie. Cette absorption démesurée de CO2 réduit aussi l’approvisionnement en oxygène de la faune et de la flore marine.

L'absorption disproportionnée de CO2 dans l'océan entraîne une acidification de l'eau, une diminution de la valeur du pH de l'océan. Cependant, certains organismes sont plus sensibles, car ils sont sensibles à de très petits changements de pH. Ces organismes ont du mal à se développer et à se reproduire, perturbant la chaîne alimentaire.

Le Zooplancton en danger ! Par exemple, l'acidification des océans est connue pour affecter la formation de la coquille des animaux marins tels que le zooplancton, qui sous-tendent la chaîne alimentaire.

Les impacts liés aux océans et la cryosphère impacteront l'Homme, qui dépend fortement des ressources issues de cet écosystème, pouvant ainsi noircir le tableau des impacts liés à la santé humaine, à la sécurité alimentaire et au réchauffement climatique.