Chaudière à gaz : comparatifs des types, modèles, prix 2023
La chaudière à gaz peut servir à chauffer le logement, l'eau chaude sanitaire et la cuisson. Elle fonctionne au gaz naturel ou au propane. Il existe différents modèles de chaudière gaz, ceux à condensation ou à basse température, mixte ou hybride, murale ou au sol ; avec chacun leurs spécificités. Elle est appréciée pour sa facilité d'utilisation, son confort de chauffe et le faible coût du gaz naturel. Si elle est interdite pour une construction neuve, de nombreuses aides de l'État existent en rénovation pour remplacer sa chaudière gaz par un modèle plus écologique.
Les différents types de chaudière à gaz : définitions et avantages
Il existe différents types de chaudière à gaz. En voici la liste exhaustive pour vous aider à l'heure du choix.
À condensation
La chaudière gaz à condensation dispose d'une technologie permettant la récupération de la vapeur d'eau issue de la combustion du gaz pour préchauffer l’eau de retour des radiateurs arrivant dans la chaudière. La condensation de la vapeur d'eau est ensuite condensée et évacuée par le circuit des eaux usées du logement.
Le principal avantage de la chaudière à condensation est qu'elle est moins consommatrice en gaz que les modèles anciens. Grâce au procédé de récupération de chaleur présente dans les fumées, son rendement et ses performances énergétiques sont très intéressants.
Basse température
La chaudière gaz à basse température va chauffer l'eau à une température plus basse (40-50°C) qu’un modèle de chaudière classique (90°C). La température minimale étant limitée, les fumées sont rejetées à plus basse température. Ainsi, ce procédé permet d'assurer un meilleur rendement.
Elle est plus économique car il faut moins d'énergie pour chauffer. Elle est aussi plus écologique, car les gaz rejetés ont peu de CO2 du fait de leur faible température. Moins bruyante qu'une chaudière classique, elle a aussi une longue durée de vie (20 ans en moyenne).
À ventouse
La chaudière à ventouse est une option pour les chaudières. C'est un équipement utilisé pour l’évacuation des fumées occasionnées par la combustion et l'alimentation en air de la chaudière. L'utilisation de la ventouse permet d'optimiser l'étanchéité de la chaudière et ainsi limiter les émissions de monoxyde de carbone dans le logement. Il faut savoir que toute chaudière peut être à ventouse : au gaz, au fuel, au bois.
Le conduit repose sur deux tubes. Tout d'abord, l'air utilisé pour la combustion est aspiré par le circuit. Ensuite, les fumées générées sont évacuées à l'extérieur grâce à un ventilateur.
Les avantages de la chaudière à ventouse sont tout d'abord son étanchéité optimisée. Ainsi, le logement est à l'abri des fumées générées par la combustion du gaz. De plus, cette chaudière peut être installée n'importe où dans le logement, en toute sécurité pour les occupants. Enfin, notez que le conduit d'évacuation ne nécessite aucun entretien spécifique.
Hybride
La chaudière hybride associe chaudière gaz à condensation et une pompe à chaleur électrique air/eau, dans le but de tirer le meilleur parti des deux énergies. Le principe est assez simple : le système choisi le mode de chauffage le plus performant et le plus économique selon les besoins du logement. L'utilisateur a le choix entre un mode de fonctionnement économique ou écologique.
Le principal avantage de disposer d'une chaudière hybride est son système de régulation, qui lui permet de couvrir l'ensemble des besoins de chauffage et d'eau chaude sanitaire du logement en consommant le moins possible. Votre maison sera à bonne température en toute saison, même en période de grand froid, car la chaudière à condensation prendra automatiquement le relais sur la PAC.
Mixte
La chaudière mixte peut fonctionner pour chauffer le logement et produire de l'eau chaude sanitaire avec d'autres sources d'énergie, en plus du gaz. Il existe par exemple des options gaz-pompe à chaleur, gaz-solaire thermique ou encore gaz-bois. Elle offre ainsi une alternative écologique et économique.
Chaudière gaz à micro-cogénération
Ce type d'équipement est encore peu développé chez les particuliers. La chaudière à micro-cogénération permet à la fois d'assurer les besoins en chauffage et eau chaude sanitaire du logement, tout en produisant de l'électricité. Cette électricité peut être autoconsommée afin de diminuer la facture d'énergie. Cette chaudière gaz est donc aussi raccordée au réseau électrique.
Vous l'aurez compris, l'avantage de la chaudière gaz à micro-cogénération est de pouvoir faire des économies. Son rendement peut être plus intéressant que celui d'une chaudière gaz à condensation classique.
Murale / Sol
En plus du type de combustible à choisir (gaz, fioul, bois, GPL), vous devrez également réfléchir au type de pose, à savoir mural ou au sol.
Tout d'abord, la chaudière murale est davantage adaptée aux appartements, de par son aspect compact. Il est possible de l'installer dans une cuisine ou une salle de bain par exemple. En revanche, ce modèle est moins puissant (environ 25 kW) et ne peut donc pas suffire pour les maisons à grande surface habitable.
D'autre part, la chaudière gaz au sol est plus robuste car elle est posée au sol. Les modèles sont souvent accompagnés d'un ballon d’eau chaude sanitaire. Sa puissance peut atteindre 35 kW, ce qui lui permet de chauffer une grande maison sans problème. Sa durée de vie peut aller jusqu'à 30 ans.
Chaudière gaz avec ballon intégré
La chaudière avec ballon intégré offre un certain confort puisque grâce à son ballon intégré, elle peut stocker un certain volume d'eau chaude afin d'alimenter plusieurs salles de bain en eau chaude.
L'avantage pour les occupants est de disposer d'eau chaude disponible à tout moment et ce, même si le logement dispose de plusieurs points d'eau.
Les principales différences avec la chaudière électrique La chaudière électrique est également capable de produire à la fois du chauffage et de l'eau chaude sanitaire. La chaleur est produite par les résistances électriques immergées dans l'eau. Il existe trois principaux types de chaudières électriques, à savoir le modèle classique, ionique ou électrolyse et celui à induction. Moins chère à l'achat, elle est nettement plus coûteuse à l'utilisation.
Comparatif des modèles, par marque et par prix 2024
La marque d'une chaudière à gaz est aussi un critère à prendre en compte pour bien choisir son équipement. Pour vous aider à faire un choix, nous avons réalisé un comparatif d'un modèle proposé par les principales marques. Nous avons également listé les principales caractéristiques et donné le prix de la chaudière gaz observé par notre expert sur internet.
Marque et nom du produit | Principales caractéristiques | Prix |
---|---|---|
Saunier Duval ThemaPlus Condens |
|
2 800 € TTC |
De Dietrich Naneo S |
|
3 100 € TTC |
Viessmann Vitodens |
|
2 100 € TTC |
Frisquet Hydromotrix Condensation Visio |
|
3140 € TTC |
Atlantic Effinox Condens 5000 |
|
2 500 € TTC |
Deville Megalis Condens E.L.M |
|
2 370 € TTC |
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Usages et fonctionnement de la chaudière gaz
Le mode d'emploi complet, de l'installation à l'entretien.
Installation
Pour le confort et la sécurité des occupants du logement, l'installation d'une chaudière à gaz doit respecter des normes précises. Il reste donc primordial de contacter un professionnel compétent pour effectuer le branchement de l'appareil. Voici les principales étapes de l'installation d'une chaudière gaz :
- Vérification du bon fonctionnement du circuit de chauffage et, si nécessaire, désembouage de système ;
- L'installateur effectue le raccordement hydraulique entre la chaudière et le circuit de chauffage ;
- Ensuite, elle est reliée à une ligne électrique afin d'assurer son fonctionnement ;
- L'équipement est alimenté en combustible, ici au gaz naturel ou propane ;
- La chaudière est ensuite raccordée au circuit d'eau sanitaire, pour délivrer l'eau chaude ou froide dans le logement ;
- Il est également nécessaire de raccorder le robinet de vidange, utile pour le nettoyage du circuit de chauffage ;
- L'équipement est aussi branché à un conduit d'évacuation pour rejeter les fumées créées par le brûleur à l'extérieur du domicile via un conduit de cheminée ou une ventouse ;
- Une fois que tous les branchements ont été correctement effectués, vient alors la mise en eau de l'appareil. Le chauffagiste ajuste le niveau d'eau nécessaire pour que l'appareil fonctionne normalement, en tenant compte du niveau de pression ;
- Enfin, la chaudière à gaz est installée et prête à fonctionner. Vous pouvez procéder à la mise en service.
Pour valider l'installation, le professionnel doit établir un certificat de conformité pour assurer que l'équipement correspond aux normes de sécurité en vigueur. Ajoutons que l'installation d'une chaudière ne nécessite pas toujours la réalisation de travaux, selon l'état du logement et le modèle de chaudière choisi.
Comment se déroule le remplacement d'une chaudière ?
Le remplacement d'une chaudière gaz requiert un certain nombre de manœuvres pour un fonctionnement optimal. Dans un premier temps, il est nécessaire de solliciter un devis auprès d'un expert professionnel. Il vous donnera aussi de précieux conseils pour choisir le modèle adapté à vos besoins et aux spécificités du logement. Il procèdera à l'état des lieux de l'installation avant de commencer le changement de chaudière.
Ensuite, le remplacement de chaudière se fait en différentes étapes :
- Retirer l'ancienne chaudière ;
- Nettoyer le circuit de chauffage ;
- Vérifier le système d’évacuation des fumées ;
- Installation de la nouvelle chaudière à gaz ;
- Raccordements ;
- Branchement au réseau de gaz.
Si vous installez un modèle de chaudière similaire à l'ancien appareil, la durée du remplacement peut être d'une demi-journée seulement. Elle peut être allongée selon plusieurs paramètres, à savoir :
- L'équipement à remplacer est difficilement accessible ou très lourd (difficile à bouger) ;
- Vous souhaitez installer des accessoires supplémentaires comme un adoucisseur d'eau ou une sonde extérieure ;
- Votre installation nécessite un désembouage avant l’installation de la nouvelle chaudière.
Si vous êtes dans l'une des situations ci-dessus, alors le remplacement peut durer jusqu'à deux jours.
Le réglage optimal de sa chaudière gaz
Un bon réglage est important pour pouvoir réduire sa consommation d'énergie tout en maximisant le confort thermique dans le logement. La température idéale dans les pièces d'une maison est de 19°C minimum dans le cuisine et 1 voire 2°C de plus dans les pièces à vivre (salon ou salle à manger par exemple). En revanche, il est préférable d'avoir une température de 17°C dans les chambres pour bien dormir. Précisons que ces températures sont à adapter en fonction de vos besoins mais aussi de la qualité de l'isolation thermique de votre logement.
L'utilisation d'un thermostat sur sa chaudière permet de régler la température pièce par pièce, pour chauffer son logement de façon optimale. Quoi qu'il en soit, il convient de régler sa chaudière en tenant compte des émetteurs de chaleur du logement :
- Si vous disposez de radiateurs haute température, le curseur de la chaudière doit être à 70°C ;
- Avec un radiateur moyenne température, placez le curseur à 60°C ;
- Pour les radiateurs basse température, positionnez le curseur sur 45°C ;
- Et enfin pour un plancher chauffant hydraulique, 35°C suffisent.
Ce réglage est nécessaire pour obtenir un bon rendement de sa chaudière à gaz.
Quelle est la consommation d'une chaudière à gaz ?
La consommation d'une chaudière à gaz est généralement plus faible par rapport aux autres dispositifs de chauffage. Concernant les unités de mesure, il faut savoir que la facturation du gaz s'effectue au kilowattheure (kWh) consommé. En revanche, les compteurs de gaz relèvent la consommation des foyers en mètres cubes (m3).
À noter que la consommation moyenne de gaz des Français est de 11 187 kWh par an. Dans le tableau ci-dessous, retrouvez une estimation de la consommation d'une chaudière à gaz selon le type d'usage et la taille du logement.
Type de logement | Utilisation | Consommation annuelle estimée |
---|---|---|
Studio 30 m2 | Cuisson, eau chaude et chauffage | 4 900 kWh |
Chauffage seul | 4 000 kWh | |
2 pièces (50 m2) | Cuisson, eau chaude et chauffage | 7 100 kWh |
Chauffage seul | 5 800 kWh | |
3 pièces (70 m2) | Cuisson, eau chaude et chauffage | 10 500 kWh |
Chauffage seul | 8 600 kWh | |
5 pièces (120 m2) | Cuisson, eau chaude et chauffage | 18 500 kWh |
Chauffage seul | 15 000 kWh | |
Maison 150 m2 | Cuisson, eau chaude et chauffage | 22 000 kWh |
Chauffage seul | 18 200 kWh |
Entretien et ramonage
L'entretien d'une chaudière à gaz est important pour optimiser son fonctionnement et sécuriser son installation. En France, il est obligatoire d'entretenir sa chaudière à gaz tous les ans, aussi bien pour les propriétaires que les locataires. C'est l'arrêté du 15 septembre 2009 qui prévoit cette obligation. Une chaudière gaz bien entretenue émet moins de monoxyde de carbone. L'équipement est aussi moins sujet au dépannage.
En résumé, la maintenance se déroule en plusieurs étapes :
- Contrôler l'état de l'équipement (le circulateur, la pompe, les dispositifs de sécurité, le conduit de raccordement) ;
- Nettoyer la chaudière (corps de chauffe, brûleur, veilleuse, extracteur) ;
- Optimiser les réglages si besoins (la pression et le débit) ;
- Renforcer la sécurité de l'appareil, notamment s'il émet trop de monoxyde de carbone à l’intérieur du logement.
Une attestation d'entretien chaudière est ensuite remise dans un délai de 15 jours après la visite d’entretien.
Mais quelles sont les conséquences d'une chaudière mal entretenue ? En voici plusieurs :
- Développer des anomalies de fonctionnements ;
- Une panne ;
- L'augmentation des émissions de monoxyde de carbone dans les fumées et donc dans le domicile ;
- La durée de vie de l'appareil est réduite ;
- Une hausse de la consommation de gaz de la chaudière ;
- Le propriétaire bailleur peut retenir le coût de l'entretien de la chaudière sur le dépôt de garantie du locataire.
Interdiction des chaudières à gaz : ce qu'il faut savoir
De nombreux particuliers se posent la question de savoir s'il est vrai que le chauffage au gaz sera interdit en 2022, car le décret n° 2022-8 du 5 janvier 2022 et la nouvelle réglementation environnement RE 2020 ont semé la confusion. Rappelons tout d'abord que l'État souhaite favoriser la transition énergétique et, de fait, de réduire les gaz à effet de serre. Concrètement, quelles chaudières sont désormais interdites ?
- Tous les modèles de chaudières à gaz sont interdits en France dans les constructions neuves individuelles, s'il s'agit du seul système de chauffage du logement en question. Les chaudières à condensation ou à très haute performance énergétique sont également concernées.
- Une exception est faite pour les logements neufs dont les permis d'aménager et de construire sont déposés avant le 31 décembre 2023, pouvant être chauffés en utilisant une chaudière au gaz naturel.
- Pour les logements collectifs, l'interdiction prendra effet à partir de 2024.
Cette interdiction se fait sur plusieurs échéances, car de nombreux Français font encore appel au gaz naturel pour chauffer leur domicile. En effet, d'après le Ministère de la Transition écologie, la consommation de gaz naturel représente 29 % de l'énergie consommée dans le résidentiel. On compte environ 11 millions de consommateurs résidentiels utilisant le gaz naturel, soit près d'un foyer sur trois. L'interdiction de la chaudière au gaz est donc progressive, afin que tous les acteurs concernés puissent s'y préparer sereinement. Elle ne concerne pas la rénovation énergétique des logements déjà raccordés au gaz!
Pour rappel, la France vise la neutralité carbone d'ici 2050. Par conséquent, le gaz naturel et les autres énergies fossiles sont vouées à disparaître.
Et si vous optiez pour la pompe à chaleur ?Découvrir les avantages et inconvénients des différents types de pompes à chaleur : prix à l'achat et à l'usage, installation, rendement et économies.
Les aides de l'Etat pour le changement d'une chaudière à gaz
Il existe plusieurs aides de l'État pour le remplacement d'une chaudière au gaz. MaPrimeRénov', éco-prêt à taux zéro, prime CEE, TVA à taux réduit, chèque énergie, aides locales... Faisons le point sur les dispositifs, bonus et primes dont vous pourriez bénéficier pour vos travaux de rénovation énergétique.
- MaPrimeRénov' : le bénéficiaire peut obtenir jusqu'à 10 000 € pour le remplacement de sa chaudière à gaz. Pour en bénéficier, le logement doit être la résidence principale du demandeur, situé en France métropolitaine ou en Outre-Mer et construit il y a au moins 2 ans. Le remplacement doit être réalisé par un professionnel qualifié RGE (Reconnu garant de l'environnement).
- MaPrimeRénov' Sérénité : cette prime est accordée si vos travaux permettent un gain énergétique d'au moins 35% dans votre logement. Ce dispositif remplace l'aide Habiter Mieux Sérénité de l'Anah (Agence Nationale de l'Habitat). Le logement doit être construit depuis au moins 15 ans et subir des travaux d'un montant minimal de 1 500 € HT. Le bénéficiaire doit être accompagné d'un opérateur-conseil pour définir les travaux à réaliser.
- L'éco-PTZ : il s'agit d'un prêt bancaire avec un taux d'intérêt égal à zéro. L'argent obtenu auprès de la banque est remboursé sans intérêts. Son montant ne peut excéder 15 000 € pour le remplacement d'une chaudière, mais il peut aller jusqu'à 50 000 € au total si plusieurs travaux sont réalisés.
- Le dispositif CEE : les fournisseurs d'énergie accompagnent les foyers dans le financement d'une nouvelle chaudière avec l'offre Coup de pouce chauffage. Ce coup de pouce s'adresse aux logements achevés il y a au moins 2 ans. Son montant est d'environ 200 € par foyer.
- La TVA à taux réduit de 5,5% pour les travaux d'amélioration, de transformation, d'aménagement et d'entretien sur les logements d'habitation achevés depuis plus de 2 ans.
- Les aides des collectivités locales (régions, départements, communes).
- Le chèque énergie : son montant est compris entre 48 € et 277 € TTC et varie selon le revenu fiscal de référence (RFR) du foyer et de sa consommation.