Empreinte écologique : définition, calcul et réduction
Selon son mode de vie, un individu exerce une pression plus ou moins forte sur son environnement. Connaître son empreinte écologique permet alors de limiter son impact sur la planète. Cela inclut, entre autres, de réduir la quantité de gaz à effet de serre émise par nos activités quotidiennes et d'agir ainsi contre le réchauffement climatique. Découvrez tout ce qu'il y a à savoir sur l'empreinte écologique.
Qu’est-ce que l’empreinte écologique ?
L’empreinte écologique, appelée également empreinte environnementale, est une mesure de la pression qu’exerce l’Homme sur la planète. Mesurée en hectares globaux (hag) ou en nombre de planètes, elle permet d’estimer la surface terrestre nécessaire à chaque individu pour subvenir à ses besoins : alimentation, chauffage, logement, eau potable, absorption des déchets.
Depuis une cinquantaine d’années, la date du jour du dépassement mondial se dégrade. Cette date correspond au jour à partir duquel les Hommes auront déjà consommé les ressources que la planète peut produire en une année.
En 1970, cette date était le 29 décembre. L'humanité vivait donc "à crédit" pendant deux jours, les 30 et 31 décembre. En 2022, le jour du dépassement était le 28 juillet. De manière imagée, pendant 5 mois de l'année, les activités humaines compromettent les conditions de vie sur Terre.
En 2020, la date a avancé de trois semaines, passant au du 29 juillet (2019) au 22 août. Selon le Global Footprint Network, cela s’explique par une diminution des émissions de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère provoquée par les mesures mises en place pour lutter contre l’épidémie du COVID-19 et le ralentissement mondial des activités humaines. Ce phénomène récent montre que les décideurs politiques sont capables d’agir rapidement et pourraient mettre en place de réelles politiques de développement durable.
Définition de la Biocapacité
La biocapacité, appelée également capacité biologique, est un indicateur (exprimé en hectares globaux) qui évalue la capacité d'un écosystème à générer une offre continue en ressources renouvelables et à absorber les déchets issus de leur consommation.
La biocapacité de la Terre est la somme des capacités des zones biologiquement productives, telles que les terres arables, les pâturages, les forêts ou encore les zones de pêches, disponibles pour répondre aux besoins des Hommes.
Si l’empreinte écologique d’une zone est supérieure à sa biocapacité, alors cette zone n’est pas utilisée de manière durable et l'on parlera de déficit écologique.
Empreinte carbone ou empreinte écologique ?
L’empreinte carbone, calculée en tonnes d'équivalent CO2, prend en compte l'ensemble des gaz à effet de serre et sert à évaluer l’impact des activités humaines sur le climat. Ces deux indicateurs permettent ainsi de deux façons différentes de sensibiliser les personnes sur leur impact environnemental et de les pousser à agir en faveur de la transition énergétique en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre.
L’empreinte écologique par pays
Tous les pays n’exercent pas la même pression sur la Terre. En effet, l’empreinte écologique d’un pays est calculée à partir de celle de ses habitants.
D’après le Global Footprint Network, l’empreinte écologique globale actuelle est de 2,7 hag pour une biocapacité de 1,6 hag. Il faudrait donc 1,7 planètes pour subvenir aux besoins des êtres humains cette année.
Source : Footprint Data Foundation - Graphique : Selectra
L'empreinte écologique de la France
Quant à l’empreinte écologique de la France, elle est de 4,6 hag pour une biocapacité de 2,5 hag. Il faudrait donc :
- 2,9 planètes pour répondre aux besoins humains si tous adoptaient un mode de vie semblable à celui du Français moyen ;
- 1,8 pays comme la France pour répondre à ses propres besoins.
Les conséquences du réchauffement climatique en France sont bien visibles (montée des eaux, vagues de chaleur, etc.), et pourtant le pays continue à consommer plus de ressources qu'il ne peut en produire.
Source : Footprint Data Foundation - Graphique : Selectra
Comment calculer son empreinte écologique ?
Pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique, il est primordial de réduire son empreinte écologique. Néanmoins, pour réduire cette dernière, il est tout d'abord nécessaire de la calculer.
Le calcul de l'empreinte écologique
Le calcul de l’empreinte écologique prend en compte les deux facteurs suivants :
- La biocapacité de la Terre, soit la capacité de la planète à générer des ressources ;
- L’activité humaine et son impact écologique, soit les ressources consommées par les humains et leurs déchets.
Il s’agit ainsi de soustraire les ressources consommées par chaque individu par les ressources générées par la planète sur une année. L’empreinte écologique se mesure en hectare global. Ainsi, il faudrait, en moyenne, 4,5 hectares pour un Européen alors qu’un Nord-Américain aurait besoin de 6,6 hectares et un Africain 2,7.
Les résultats de ce calcul à échelle globale montrent que les capacités de la planète à subvenir aux demandes actuelles de ses habitants sont insuffisantes.
Le calculateur d'empreinte écologique du WWF
Pour simplifier le calcul de l’empreinte écologique de chacun, le WWF propose gratuitement en ligne son calculateur d’empreinte écologique.
À noter que le calculateur s'adresse aux personnes habitant en Suisse mais permet de se donner une idée de l'impact écologique de ses habitudes de consommation.
Réduire l’empreinte écologique globale est donc l’affaire de tous, c’est pourquoi chacun doit agir à son niveau en adoptant un mode de vie plus durable.
Comment réduire son empreinte environnementale ?
Une grande partie de l’empreinte écologique est due aux émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines. En effet, l'empreinte écologique d'un individu dépend de son mode de vie.
Afin de limiter ses émissions de gaz à effet de serre et ainsi de réduire son empreinte écologique, il est impératif de changer son mode de vie en adoptant certains éco-gestes simples.
Pour calculer et compenser votre empreinte carbone personnelle, accédez à notre calculateur d'émissions en ligne ou appelez le numéro suivant :
Calculer OU 01 86 65 54 97
Une consommation plus durable
La consommation actuelle repose sur une sur-exploitation des ressources naturelles, intenable sur le long terme. Il est donc essentiel d’apprendre à mieux consommer avec moins, et surtout de réfléchir au besoin réel du produit ou du service avant d’en demander l’accès.
Si l’on prend l’exemple de l’alimentation, on peut, dans les sociétés occidentales, faire évoluer ses pratiques alimentaires :
- Diversifier son alimentation tout en réduisant sa consommation de viande ;
- Consommer des produits locaux, de saison et, si possible, issus de l’agriculture biologique.
La réduction de l'empreinte écologique et le recyclage
Le recyclage des déchets fait à présent partie de notre quotidien, et s'inscrit dans la transition vers une économie circulaire. En offrant une seconde vie à nos déchets, il permet d’éviter les émissions de gaz à effet de serre dues à l’extraction de nouvelles ressources naturelles.
L’objectif du Ministère de la Transition Écologique est d’augmenter le taux de recyclage global à 75% d’ici 2022.
Optimiser sa consommation énergétique
Un bon moyen de faire des économies sur sa facture d'électricité tout en réduisant son impact écologique est d’optimiser sa consommation énergétique.
- Prendre soin de ses équipements électriques et éviter le gaspillage d’énergie ;
- Changer de fournisseur pour un fournisseur vert ;
- Optimiser le rendement énergétique de sa maison en adoptant des principes d'éco-construction ;
- Privilégier la consommation d'énergies renouvelables ;
- Produire sa propre électricité et la consommer.
Vos émissions de CO2 selon votre consommation d'énergie !
Des moyens de transport écologiques
La voiture est le moyen de transport préféré des Français, mais c’est aussi le plus polluant. L'empreinte carbone de la voiture est particulièrement élevée, surtout si l'on est seul au volant. Ainsi, sur un trajet longue distance, un "autosoliste" émettra presque autant de gaz à effet de serre que s'il voyageait en avion.
Afin de réduire son impact environnemental lié aux transports, il est nécessaire d'optimiser ses déplacements et de réfléchir aux alternatives, par exemple :
- Les transports en commun, le vélo, le vélo électrique ou la marche à pied pour les petites distances ;
- Le covoiturage lorsque cela est possible ;
- Le train (plutôt que l’avion !).
Estimez l'empreinte carbone d'un mode de déplacement !
L’empreinte écologique se calcule par personne, mais aussi par pays.