appel gratuit

Combien de tonnes de CO2e émettez-vous chaque année ?

Découvrez votre impact et votre devis compensation carbone en moins de 5 minutes.

Alimentation durable : définition et recommendations

Mis à jour le
minutes de lecture
Une personne s'interroge sur son alimentation : légumes, viande, produits transformés...

Dans le cadre de la transition écologique et sociale, rendue nécessaire du fait du changement climatique, il est logique de nous interroger sur nos habitudes alimentaires. Comment adopter une alimentation durable ? Quel régime alimentaire devrions-nous adopter (flexitarien, pescetarien, végétarien, végan) ? Quelle place pour la viande et les produits d’origine animale dans l’alimentation du futur ?

Nous allons ici tenter d’apporter des éléments de réponse à ces questions majeures.

🌾 Alimentation durable : définition

 

L’alimentation durable, c’est l’ensemble des pratiques alimentaires qui visent à nourrir les êtres humains en qualité et en quantité suffisante, aujourd’hui et demain, dans le respect de l’environnement, en étant accessible économiquement et rémunératrice sur l’ensemble de la chaîne alimentaire.

 

Partant de cette définition de l’Agence de la transition écologique, on peut déjà relever plusieurs caractéristiques fondamentales de l’alimentation durable. D’abord, elle concerne chacun d’entre nous, par le biais de notre santé et du rapport que nous entretenons au monde. Mais elle concerne aussi les êtres humains dans leur globalité, dont le nombre continue d’augmenter et qu’il faut pouvoir nourrir.

Dans une économie mondialisée, il est impossible de s’interroger sur ses propres habitudes de consommation sans prendre en compte l’impact, positif ou négatif, que celles-ci peuvent avoir sur des populations et leur sécurité alimentaire à l’autre bout du monde.

De plus, l’alimentation durable porte un enjeu intergénérationnel. Changer dès aujourd’hui nos régimes alimentaires, c’est également s’interroger sur l’héritage laissé aux générations suivantes, particulièrement en termes de richesse des sols et de la biodiversité.

On perçoit dès lors la proximité sémantique qu’entretient l’alimentation durable avec le développement durable.

🌍 Alimentation et développement durable

En effet, l’alimentation durable est indissociable de la notion de développement durable. On peut définir celui-ci comme “un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs”. À cette définition proposée par l’ancienne première ministre norvégienne Gro Harlem Brundtland, il faut ajouter le triple aspect du développement durable : économique, social et environnemental.

schema developpement durable

Ce triple aspect se retrouve de fait au cœur des enjeux de l’alimentation durable, comme nous allons le voir ci-dessous.

L’alimentation durable : un enjeu économique

D’un point de vue économique, l’objectif de l’alimentation durable est que tous les acteurs de sa chaîne de valeur soient rémunérés équitablement. Cela passe notamment par un raccourcissement du chemin entre le producteur et le consommateur, à contre-courant du modèle d'agriculture productiviste qui s’est développé en France depuis le milieu du vingtième siècle.

En privilégiant les circuits courts et les produits locaux, on réduit le nombre d’intermédiaires qui doivent être rémunérés à l’aide du montant payé par le consommateur. On limite également le coût du transport des denrées ainsi que son impact environnemental. L’alimentation durable, c’est aussi proposer des produits de qualité qui soient accessibles à tous.

Les circuits courts, qu’est-ce que c’est ? Le circuit court consiste à acheter directement auprès de l’exploitant (au marché, par exemple) ou bien à intégrer un seul intermédiaire à la chaîne de valeur (le producteur vend au marchand qui vend au client final). Les agriculteurs sont ainsi plus libres de fixer leurs prix, et les consommateurs ont plus de visibilité sur les personnes qu'ils rémunèrent.

Par ailleurs, une partie des aliments que nous consommons ne peuvent pas être produits sur le territoire national. Pour la France, c’est par exemple le cas du cacao ou du café. L’alimentation durable ne consiste pas en une privation vis-à-vis de ces produits mais en une consommation raisonnée, qui prend également en considération les conditions de vie des producteurs à l’autre bout du globe. On aura ainsi tendance à privilégier des labels de qualité, certifiant le commerce équitable.

L’alimentation durable : un enjeu social et sanitaire

Consommer plus localement, c’est aussi faire vivre les petits producteurs des environs. C’est donc contribuer à recréer du lien social entre producteurs et consommateurs que ce soit dans les épiceries de quartier, au marché ou même directement à l’exploitation. C’est aussi s’assurer que chacun se sente vraiment concerné par les enjeux alimentaires et agricoles puisque ceux-ci s’ancrent directement dans le territoire local.

Interroger nos pratiques alimentaires constitue également l’occasion de définir un régime alimentaire plus respectueux de notre propre santé. En consommant moins de produits transformés, et en évitant les excès de graisses, de sucre et de sel, on réduit les risques d’obésité, de maladies cardio-vasculaires, de cancers, ou encore de diabète.

L’alimentation durable : un enjeu écologique

empreinte écologique

Enfin, favoriser une alimentation durable, c’est privilégier une agriculture raisonnée et moins intensive, et ainsi lutter contre l’appauvrissement des sols, la désertification et l’érosion de la biodiversité. C’est ici que se révèle l’importance des produits labellisés et de l’agriculture biologique, qui permettent de mieux informer le consommateur afin de le guider dans ses choix alimentaires.

D’autre part, production agricole et l’alimentation constituent le premier poste d’émission de gaz à effet de serre (GES) en France. Pour réduire son empreinte écologique, il est nécessaire de privilégier les circuits courts et les produits locaux, mais aussi les produits de saison.

En effet, même s’il est possible d’acheter des tomates en plein hiver, celles-ci ont été cultivées sous serre chauffée ou proviennent d’un pays très éloigné de la France métropolitaine. Dans un cas comme dans l'autre (chauffage ou transport), manger ces tomates en France aura généré d’importantes émissions de GES.

 

Quelle est votre empreinte carbone en kg de CO2 par an ?

Découvrez l'impact de votre mode de vie sur la planète en moins de 5" et compensez votre empreinte carbone !

La lutte contre le gaspillage alimentaire constitue également un élément fondamental de l’alimentation durable. Le WWF estime qu’un ménage français de quatre personnes jette en moyenne 30 kg de nourriture encore consommable par an. En 2019, c’est 20% de la production mondiale de nourriture qui finissait à la poubelle.

En quoi manger moins de viande permet de nourrir plus de monde ? La consommation de viande et de produits laitiers monopolise aujourd’hui 80% des terres agricoles. En effet, il ne suffit pas d’avoir des espaces destinés à l’élevage, il faut aussi avoir des cultures destinées à la production de fourrage pour nourrir tous ces animaux. Consommer moins de protéines animales libère donc un espace considérable pour l'agriculture destinée à l’alimentation humaine et décourage la déforestation excessive.

🥦 Alimentation durable : quel régime alimentaire ?

On peut alors s’interroger sur le régime alimentaire à adopter pour rendre son alimentation plus durable. Comment allier durabilité et valeur nutritionnelle ? Faut-il devenir flexitarien ? Avoir un régime végétarien ? Ou même végan (végétalien) ? Pour vous aider dans votre réflexion, le WWF propose six principes pour une alimentation saine et durable :

  1. Consommer davantage de protéines végétales (pois, lentilles, soja, fèves...) et de céréales complètes (blé, sarrasin, quinoa…).
  2. Réduire fortement sa consommation de produits d’origine animale et privilégier les produits de bonne qualité et labellisés.
  3. Consommer plus de fruits et légumes de saison. Vous pouvez retrouver les fruits et légumes de saison sur le calendrier Greenpeace dédié.
  4. Consommer moins de plats industriels/transformés et privilégier des plats maison diversifiés.
  5. Limiter sa consommation de produits gras et sucrés (snacking, confiseries, sodas, etc.).
  6. Promouvoir les aliments certifiés en général : AB (Agriculture Biologique), MSC (Marine Stewardship Council) pour le poisson, RSPO (Roundtable on Sustainable Palm Oil) pour l'huile de palme, etc.

Si l’ensemble des légumineuses offre un bon apport en protéines, elles sont souvent pauvres en méthionine et tryptophane (à l’exception notable du soja et des ses dérivés comme le tofu), tandis que les céréales manquent souvent de lysine. Combiner légumineuses et céréales dans son assiette représente donc le meilleur moyen d’avoir des apports en protéines complets et variés tout en diminuant sa consommation de viande.

🚜 Vers une agriculture raisonnée ?

Changer ses habitudes d'alimentation pour consommer plus durablement permet à chacun de devenir acteur du changement. En adoptant un régime alimentaire plus respectueux de l’environnement et en consommant plus local, on incite également les acteurs du secteur primaire à revoir leur modèle. Ainsi, alimentation durable et agriculture durable peuvent s’entraîner mutuellement dans un cercle vertueux.

Pour finir, on peut citer quelques pratiques agricoles durables :

  • L’agroécologie consiste à mieux comprendre et envisager les écosystèmes de l’exploitation agricole afin d’utiliser au mieux les interactions de la nature comme un facteur de production. Cela implique moins d’utilisation de produits phytosanitaires et d’émissions de GES, et des cultures plus diverses qui entrent en interaction.
  • La préservation des écosystèmes et de leur biodiversité.On peut notamment évoquer lapermaculture, une approche qui conçoit les espaces agricoles comme des écosystèmes complets afin d'assurer leur durabilité, leur diversité ainsi que leur résilience.
  • Un élevage plus extensif : réduction de la taille des troupeaux, meilleur accès aux pâturages, etc. Ces pratiques font évidemment appel à la notion éthique de bien-être animal.
  • Moins de cultures fourragères qui laissent la place à la culture des légumineuses.

Les industries agroalimentaires et les acteurs de la grande distribution ont évidemment eux aussi leur rôle à jouer dans cette transition, en particulier sur les enjeux de transports et de logistique, de réduction des emballages plastiques, de rémunération plus juste des producteurs, ou encore de traçabilité des produits.

Vous souhaitez aller plus loin dans votre compréhension des grands enjeux de la transition écologique ? N'hésitez pas à lire nos autres guides pratiques !