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Le bilan carbone du secteur de la banque

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Découvrez comment faire un bilan carbone appliqué au secteur bancaire : acteurs concernés, données à collecter, actions de réduction…

Quel est le bilan carbone du secteur bancaire ?

L'exploitation et l'utilisation des établissements bancaires n'émettent que très peu d'émissions de gaz à effet de serre comparé aux investissements financiers. L'empreinte carbone des investissements des banques françaises à destination des secteurs privés et publics est estimée à plus de 3,3 milliards de tonnes CO2e en France, soit 7,9 fois les émissions de la France (Source : Oxfam, 2020).

Les émissions de Co2e associées aux crédits et investissements dans le secteur public, et auprès des entreprises et particuliers. Les émissions économisées mesurent l’impact positif des crédits et investissements ciblés vers les secteurs réduisant les émissions, dans des projets ou entreprises « vertes » orientées vers les énergies renouvelables, la rénovation des bâtiments, etc.

Qu'est-ce qu'un bilan carbone dans le secteur bancaire ?

La réalisation d’un Bilan carbone permet d'évaluer l’impact d’une entreprise sur le climat, en estimant ses émissions de gaz à effet de serre (en CO2eq). Le bilan carbone est une méthodologie développée par l'ADEME (Agence de la transition écologique) en 2004 et désormais gérée par l’Association bilan carbone.

La méthodologie d’un bilan carbone complet classe les émissions du secteur bancaire selon 3 scopes :

Catégories d’émissions Définition Exemples
Scope 1 Les émissions directes de GES provenant des sources d'énergie fixes ou mobiles qui sont détenues ou contrôlées par la banque. Les banques possèdent des flottes de véhicules de service dont les émissions liées à la combustion de carburant doivent être prises en compte.
Scope 2 Les émissions indirectes de GES résultant de l'achat d'électricité, de froid ou de vapeur, générés hors site mais consommés par la banque. Une banque possède des bureaux qui sont éclairés, chauffés et/ou réfrigérés. Des émissions résultent de cette consommation énergétique, trouvable sur les factures de ses fournisseurs d’énergie.
Scope 3 Les émissions indirectes de GES provenant de sources qui ne sont pas détenues ou directement contrôlées par la banque mais qui sont liées à ses activités (hors scope 2). Une banque peut prendre en compte les émissions liées aux déplacements de ses employés dans le cadre de leur travail, à la nature de ses investissements et actifs financiers (financement de projets fossiles ou écologiques), ...

Pour évaluer l’impact environnemental d’une banque, il faut procéder aux étapes suivantes :

  1. Définition du périmètre d’analyse : définir les activités de l’organisation qui seront prises en compte dans la quantification des émissions de GES ;
  2. Collecte de données : récolter les données qui seront utilisées pour la quantification des émissions de GES (données primaires et secondaires) ;
  3. Calcul des émissions : convertir les données collectées en émissions de GES, en se référant aux facteurs d’émissions définis dans la Base Carbone de l’Ademe ;
  4. Analyse et interprétation des résultats : exploiter et interpréter les résultats pour identifier les actions de réduction à entreprendre, tout en prenant en compte le degré d’incertitude des résultats.

Qui sont les acteurs concernés par la réalisation d'un bilan GES ?

Les entreprises du secteur de la banque sont parfois soumises à l'exercice de la comptabilité carbone par l'État. En effet, la réglementation française pour les entreprises implantées dans le pays a évolué et impose désormais la réalisation de bilans carbone selon différentes modalités.

Les personnes mentionnées aux 1° à 3° joignent à ce bilan un plan de transition pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre présentant les objectifs, moyens et actions envisagés à cette fin et, le cas échéant, les actions mises en œuvre lors du précédent bilan.

Cadre juridique du bilan carbone
Cadre juridique Périmètres Organisations concernées
Article L229-25 du Code de l’Environnement Scope 1 et 2

Personnes morales de droit privé employant plus de 500 personnes et détenant un siège social ou disposant de plusieurs établissements en France ;

Personnes morales de droit privé employant plus de 250 personnes dans les DOM-TOM ;

Collectivités de plus de 50 000 habitants et les personnes morales de droit public employant plus de 250 personnes.

Article R229-47 du Code de l'Environnement Scope 1, 2 et 3

Sociétés soumises à Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF).

Quel est le prix d’un bilan carbone dans le secteur bancaire ?

Le prix d’une prestation de bilan GES dépend de plusieurs facteurs :

  • La taille de la banque ;
  • Le nombre de salariés ;
  • Le nombre de sites à auditer ;
  • Le degré de précision souhaité.

Ainsi, demander la réalisation d’un bilan carbone pour une entreprise souhaitant prétendre à un investissement de la part d’acteurs financiers ou bancaires peut se révéler très utile et pertinent.

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Qu'est-ce que les critères ESG ? Les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sont un ensemble de normes relatives aux activités d'une entreprise et constituent un moyen de plus en plus populaire pour les investisseurs d'évaluer les entreprises dans lesquelles ils pourraient potentiellement investir.

Quel est l’intérêt d’un bilan carbone pour le secteur bancaire ?

Pour les institutions bancaires, l'intérêt d’effectuer un bilan carbone est double : il permet d'une part de minimiser les risques engendrés par le changement climatique auxquels ces entreprises sont directement exposées, et d'autre part de réduire leurs coûts.

Enjeux climatiques du secteur financier : risque carbone et climat

Les institutions financières sont aujourd'hui exposées à plusieurs risques liés au changement climatique. Ces risques peuvent être répartis en deux catégories :

  • Les risques carbone : liés aux différentes évolutions réglementaires destinées à limiter les émissions de GES, ce sont des risques financiers pouvant entraîner des coûts importants. Par exemple, des coûts liés à la hausse du prix de l'énergie, l'évolution du prix du carbone sur les marchés, ou encore la mise en place de nouvelles taxes.
  • Les risques climat : liés aux conséquences physiques du réchauffement climatique, comme l'éco-anxiété et la baisse de productivité des salariés, l’évolution des rendements agricoles ou encore les températures extrêmes, qui entraînent inévitablement des coûts supplémentaires pour les clients des banques.

Les risques carbone et climat ont un potentiel impact sur les banques qui va au-delà des coûts. En effet, de ces risques peuvent résulter des problèmes de réputation, de dépréciation de la valeur des actifs, de contentieux ou encore de sous-performance des portefeuilles, etc.

Risques et leviers d'actions par type de banque

Type de banque Produits/services concernés Risques Leviers d’actions
Banques commerciales et de particuliers Financement de projets
Finance d’entreprises
Prêts immobiliers
Prêts auto
Prêts à la consommation
  • Risques de hausse des cas de manquement au remboursement des prêts de la part des emprunteurs, en particulier pour les prêts immobiliers
  • Risques de réputation
  • Participation active au financement de projets de développement des énergies dites “bas-carbone”
Banques d’investissements Investissements en comptes propres
Émissions obligataires
  • Risques de dépréciation d’actifs
  • Risques de réputation
  • Adaptation des offres commerciales et des solutions de financement (ex : "Green Bonds", et financements “verts” facilitant l'investissement dans des technologies “bas-carbone”)
Banques de gestion d’actifs Compte tiers
Comptes propres
  • Risque de dépréciation d’actifs
  • Risque de contentieux lié à la responsabilité fiduciaire
  • Risque de réputation
  • Prise en compte des risques et opportunités climatiques pour toute décision d’investissement
  • Encouragement des entreprises, dans lesquelles des fonds sont investis, à améliorer leurs pratiques et reporting concernant la gestion des risques climatiques
Banques d’assurances Assurance de biens
Assurance de santé
  • Risques météorologiques affectant les biens, comme les habitations, impactant les assurances de biens par exemple
  • Risques météorologiques affectant la santé des assurés, impactant les assurances vies par exemple
  • Risques de dépréciation d’actifs
  • Risques de réputation
  • Conception de services/produits d'assurance encourageant leurs clients à mieux comprendre et réduire leurs risques climatiques
  • Développer leur expertise de mesure des risques climatiques pour leurs transactions/implications financières et les garanties assurées

Source : guide sectoriel de l'ADEME

Les avantages liés à la réalisation d'un bilan carbone dans le secteur bancaire

La quantification par une banque de ses émissions de GES permet :

  • La réduction de ses coûts et l'anticipation des risques financiers et extra financiers qui y sont associés;
critères validés et cochés sur une feuille
  • L'amélioration de son image auprès des consommateurs, de plus en plus enclins à privilégier les banques qui intègrent un fort aspect environnemental à leur politique, en communiquant sur leurs actions en faveur de la transition écologique tout en luttant contre le "greenwashing";
  • La mise en conformité avec le contexte réglementaire normatif et l'anticipation des nouvelles lois appliquées au secteur financier, évoluant vers plus de réduction.
  • L’amélioration de sa marque employeur, lui permettant d'attirer et de retenir les meilleurs talents.

La réalisation d’un bilan carbone présente également des avantages en interne pour les banques :

  • Une quantification des émissions relatives à un projet ou un ensemble de projets ;
  • Une meilleure prise de décision grâce aux données comparatives engendrées par la quantification des GES ;
  • La comparaison des banques entre elles en prenant en compte le facteur d’exposition au risque climat de chacune ;
  • Mise en place d’une cartographie/reporting global avec prise en compte des "émissions financées” (émissions engendrées par la détention d’un actif financier).

Quelles données collecter pour faire son bilan carbone ?

L’étape la plus importante lors du dressage d’un bilan carbone est l’étape de collecte de données, car de cette étape dépendront la précision et la représentativité des résultats. Une des particularités d’un bilan carbone pour le secteur bancaire réside dans la prise en compte des “émissions financées”, en plus des émissions liées au fonctionnement de l'institution habituellement comptabilisées.

Selectra vous aide à réaliser et à réduire le bilan carbone de votre entrepriseContactez notre pôle Selectra Climate Consulting ou envoyez un email à l'adresse suivante : [email protected].
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Données liées au fonctionnement de l'institution

En s’appuyant sur 3 critères que sont la matérialité, les leviers d’actions et le volume, les institutions bancaires peuvent classer les postes en deux catégories : postes prioritaires et postes secondaires. La classification des postes peut ainsi légèrement varier d’une institution à l’autre.

Les postes prioritaires dans l’établissement d’un bilan carbone

Type d’émissions Activités concernées Données Sources
Émissions directes des sources fixes (scope 1) Émissions liées à la consommation de combustibles (gaz naturel, fioul, etc.), contrôlée par l'organisation kWh de gaz naturel
Litre (ou kWh) de fioul domestique
Factures des fournisseurs d'énergie
Relevés de compteurs
Déplacements professionnels liés à la flotte de véhicules (scope 1) Émissions liées aux véhicules de fonction et de service exploités Km parcourus Suivi de cartes essence ou cartes gasoil
Quantité de carburant utilisée
Émissions indirectes liées à la consommation d'électricité (scope 2) Émissions liées à la consommation d'électricité, tout usage confondu kWh de consommation électrique Factures des fournisseurs d'énergie
Relevés de compteurs
Déplacements professionnels hors flotte de véhicules (scope 3) Émissions liées aux déplacements professionnels Km parcourus Indemnités kilométriques déclarées par les collaborateurs (en km)

Source : guide sectoriel de l'ADEME (agence de la transition écologique)

Les postes secondaires dans l’établissement d’un bilan carbone

Type d’émissions Activités concernées Données Source
Émissions directes fugitives (scope 1) Émissions liées aux fuites de fluides frigorigènes issues des climatisations Quantité de fuites (en kg et par type) Suivi des recharges de fluides frigorigènes
Produits et services achetés (scope 3) Émissions liées à la fabrication des biens utilisés
Émissions liées aux prestations de services employées par l’organisation
Bilan GES des fournisseurs Bilan des achats
Bilan des prestataires
Immobilisations (scope 3) Émissions liées à la fabrication des biens durables immobilisés Surfaces des bâtiments (m2)
Année de construction des bâtiments
Durée d’amortissement
Baux commerciaux
Contrat de location
Déchets générés (scope 3) Émissions liées à la fin de vie des déchets générés par l’organisation Tonnes de déchets, soit : les déchets industriels banals (DIB) et les déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E) Relevé des prestataires d’enlèvement et collecte de déchets
Transport de marchandises et distribution en amont et aval (scope 3) Émissions liées au transport de courrier, de fonds ou autres biens Tonnes.km de marchandises transportées Données internes et relevé des prestataires
Déplacements clients (scope 3) Émissions liées aux déplacements des clients vers les agences pour ceux ayant rendez-vous avec un conseiller Nombre de rendez-vous clients sur la période
Distance moyenne de trajet pour se rendre dans les locaux de l’organisation
Moyen de transport utilisé
Suivi des rendez-vous honorés par les clients et enquêtes auprès de ces derniers
Déplacements visiteurs
(scope 3)
Émissions liées aux déplacements à but professionnel des visiteurs Nombre de visiteurs et répartition de ces derniers selon le transport utilisé Enquête auprès des visiteurs à l’entrée des sites
Déplacement des employés (scope 3) Émissions liées aux déplacements domicile-travail des employés Distance totale domicile-travail des employés, avec répartition selon le mode de transport Plan de mobilité
Enquête interne

Source : guide sectoriel de l'ADEME (agence de la transition écologique)

Données liées aux financements et investissements réalisés

Les émissions financées font référence aux émissions de GES induites par la détention d’un actif financier. En effet, comme toute activité ou projet nécessite un financement, les émissions liées au projet en lui-même (construction, entretien, etc.) peuvent être associées aux émissions “financées”, car sans le financement, le projet/activité n’aurait pas pu voir le jour.

Il existe deux types d'approches pour quantifier les émissions financées :

  1. Approche micro-économique ou “bottom-up” : agrégation ligne par ligne des émissions de gaz à effet de serre des clients de l’institution financière (méthode généralement adoptée pour une quantification des émissions pour un projet, métier ou actif en particulier) ;
  2. Approche macro économique ou “top-down” : report des émissions mondiales de gaz à effet de serre aux financeurs de l'économie en se basant sur la base de leurs parts de marchés par zone géographique et secteur d’activité économique (méthode généralement adoptée pour une quantification des émissions sur l’ensemble des activités d’une organisation complexe comme les banques d’investissement).

Formule de calcul quant aux émissions financées Émissions financées (s,p) = Engagement (s,p) x Emissions (s,p) Financement total (s,p)

Quelles actions peuvent être menées par le secteur bancaire pour réduire son impact carbone ?

Selon Oxfam France, les 6 plus grandes enseignes bancaires de France – BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale, BPCE2, Crédit Mutuel et la Banque Postale – représentent à elles seules 7.9 fois les émissions de GES du pays, soit l’équivalent de 3.3 milliards de tonnes de CO2eq de par leurs activités de financement et d’investissement. Il devient donc urgent pour les banques de mettre en place des actions de réduction de leurs émissions.

Outre les pistes de réductions recommandées pour les entreprises en général, il est également possible d’implanter des pistes de réduction spécifiques au secteur bancaire.

Pistes de réduction des émissions GES liées au secteur bancaire

Pistes de réductions liées aux activités opérationnelles (hors investissements) : Pistes de réductions liées aux investissements:
Recourir à l'électricité bas-carbone pour ses bâtiments, en souscrivant à un fournisseur d'énergie verte ; Mettre en place une politique active d’efficacité énergétique des bâtiments, en particulier pour les datacenter, dont l’impact carbone est souvent sous-estimé dans le bilan d’une banque ;
Réduire l’impact écologique des différents appareils électriques, en remplaçant les appareils énergivores ou trop vieux, ou en diminuant leur utilisation (par exemple: diminuer le chauffage/air conditionné, favoriser l’achat d’outils reconditionnés, etc.) ; Mettre en place une politique visant à réduire l’impact environnemental lié aux déplacements des collaborateurs (favoriser le télétravail, création d’une plateforme interne de covoiturage, formations à l'écoconduite, etc.) ;
Adapter ses offres commerciales et ses solutions de financement pour proposer des produits socialement responsables ou des financements dits “verts” avec les “Green Bonds” ; Éviter le financement de projets liés à l’industrie de l'énergie fossile (cf. émissions financées) ;
Adopter l'impact investing ou “investissement à impact” qui représente des investissements qui prennent en compte l’impact écologique et social en plus du rendement financier, l'institution bancaire peut par la suite prétendre à des labels écologiques comme le label Greenfin ou ISR (Investissement Socialement Responsable). Intégrer un critère de sélection environnemental vis-à-vis des investissements, comme par exemple, un critère qui prend en compte la contribution à la réduction des émissions de GES.

Qu’est ce qu’un green bond ? Un green bond, que l’on peut traduire de façon littérale par “obligation verte", est une obligation permettant de lever des capitaux et d’investir dans des projets en faveur du développement durable. Les green bonds visent à aider les émetteurs à financer des projets écologiques et durables favorisant une économie à zéro émissions nettes.

Sollicitez Selectra Climate Consulting pour la réalisation de votre bilan carbone !

Les organisations émettent des gaz à effet de serre tout au long de leur existence. Ces émissions sont plus ou moins importantes selon le domaine d'activité, l'investissement, la gouvernance de l'entreprise... Ces impacts environnementaux peuvent et doivent être réduits par de nombreuses mesures.

Pour aider les entreprises à devenir écoresponsables, le service Climate Consulting de Selectra, accompagne les entreprises à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Pour répondre à vos besoins, nous mettons en œuvre trois étapes clés du processus de comptabilisation du carbone, qui sont les suivantes :

  1. Calcul du bilan carbone de votre société en étudiant en fonction de vos besoins les scopes 1, 2 et 3 ;
  2. Mise en œuvre d'un plan d'actions visant à réduire l'impact de votre entreprise sur l'environnement et assurer un suivi ;
  3. Enfin, compensez ce qu'on appelle vos émissions de gaz à effet de serre incompressibles en investissant dans des projets environnementaux certifiés.