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Bilan carbone transport (maritime, routier, etc.) : calcul et exemple

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Autoroute de voitures

Réaliser un bilan carbone permet aux entreprises d’évaluer l’impact carbone de leurs activités, notamment les plus émettrices. Il sera suivi d'un plan d'actions de réduction des émissions, afin de limiter l'empreinte carbone de l'organisation. Découvrez comment créer un bilan carbone applicable aux entreprises du secteur des transports : acteurs impliqués, données à collecter, calculs, mesures de réduction à prendre, etc.

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Qu'est-ce qu'un bilan carbone dans le secteur du transport ?

Le bilan carbone est une méthodologie qui permet de quantifier les émissions de gaz à effet de serre (GES) d'une entreprise. Elle a été développée en 2004 par l’agence de la transition écologique, l’ADEME, et consiste en un calcul du montant des émissions de (GES), exprimé en tonne d'équivalent CO2.

En 2018, d'après des données du gouvernement français, le bilan carbone des transports était le suivant :

Quels sont les avantages d’un bilan carbone ?

En plus didentifier les principaux postes émetteurs de GES de l’organisation, la réalisation d’un bilan carbone permet de répondre à différents besoins de l’entreprise :

Planète terre entourée de CO2
  • Améliorer l'image de son entreprise : s'engager dans une démarche environnementale permet de communiquer en toute transparence sur ses actions sans tomber dans des pratiques de greenwashing.
  • Réduire ses coûts d'exploitation : les mesures prises par les entreprises du secteur des transports de marchandises ont un impact direct sur la consommation de carburant. Réduire ses émissions de GES entraîne donc également une réduction des coûts.
  • Améliorer sa marque employeur : s’engager dans la transition écologique permet d'améliorer sa marque employeur, permettant ainsi de recruter, retenir et engager les meilleurs talents, et d'affirmer sa raison d'être.
  • Se conformer aux différentes réglementations : le transport de marchandises est une source majeure d'émissions de GES et est donc soumis à diverses lois et réglementations. Faire son bilan carbone permet d’anticiper la réglementation, en étant proactif dans la démarche de réduction de ses émissions.
  • Composition de la tarification d'un bilan carbone
  • Taille de l’entreprise et nombre de site audités ;
  • Le nombre de salariés ;
  • Du bureau d'étude mandaté ;
  • Le type de bilan souhaité et son degré de précision.

Quelles sont les étapes d'un bilan carbone pour le secteur des transports ?

La mise en œuvre d’un bilan carbone pour les sociétés de transport de marchandises passe par 5 étapes : définition du périmètre et des objectifs, centralisation des données, calcul des émissions et enfin, analyse des résultats.

Définir le périmètre : Une analyse réussie des émissions commence par l'identification de l'étendue des activités comprises dans le calcul des émissions de GES (scope 1, 2 et 3). Dans le cadre de la méthodologie, il faut généralement prendre en compte l’impact carbone lié à :

  • La phase de production (en amont) : Activités mises en œuvre pour que le moyen de transport dispose de sa source d’énergie (qu’il s’agisse de gazole, de gaz naturel pour véhicules, d’électricité…)
  • La phase de fonctionnement (en aval) : Utilisation du moyen de transport, et donc la combustion de la source d’énergie (carburants) ;

Ainsi, lors d’un bilan carbone complet, les entreprises classeront les émissions selon 3 scopes :

Catégories d’émissions Définition Exemples
Scope 1 Les émissions directes de GES provenant des sources d'énergie qui sont détenues ou contrôlées par le prestataire de transport. Si l’entreprise possède sa propre flotte de véhicules, elle recueillera les informations sur sa consommation de carburant à partir de ses factures.
Scope 2 Les émissions indirectes de GES résultant de l'achat d'électricité, de froid, ou de vapeur générés hors site mais consommés par le prestataire de transport. Une entreprise de logistique peut posséder des entrepôts ou des bureaux qui sont éclairés, chauffés et/ou réfrigérés. L’organisation relève par exemple sa consommation de kWh par bâtiment via les factures de ses fournisseurs d’énergie.
Scope 3 Les émissions indirectes de GES provenant de sources qui ne sont pas détenues ou directement contrôlées par le prestataire de transport, mais qui sont liées aux activités du prestataire de transport. Une société de transport peut prendre en compte les émissions liées aux voitures qu’elle loue ou peut prendre en compte les émissions liées à ses contrats de sous-traitance. Elle peut aussi prendre en compte par exemple les déplacements domicile-travail de ses employés.

L'entreprise doit ensuite travailler sur ses prochaines étapes et ses objectifs qui sont les suivants :

  1. Déterminer ses objectifs finaux : L'utilisation finale des valeurs d'émissions de GES peut déterminer la stratégie de calcul.
  2. Définir le type de données à collecter : Le type de données utilisées à une influence directe sur la précision des résultats, et donc sur la possibilité d'utiliser ces dernières pour informer et définir des actions de réduction des émissions. Il est donc important de recueillir des données cohérentes, de haute qualité, et de spécifier le type de données (données primaires et secondaires) et l'approche de calcul utilisée.
  3. Calculer les émissions : Traduire les données opérationnelles collectées en émissions de gaz à effet de serre.
  4. Analyser les résultats : Exploiter et interpréter les résultats pour identifier les actions pertinentes et efficaces de réduction des émissions de GES.

Qui sont les acteurs concernés par la réalisation d'un bilan GES ?

Depuis 2011, les prestataires de transport sont tenus de fournir des informations concernant la quantité d'émissions de gaz à effet de serre produite par un mode de transport. Quelle que soit la taille ou l'importance du service, les utilisateurs des services de transport devraient être informés de la quantité de gaz à effet de serre émise par leur mode de transport.

Toute personne qui commercialise ou organise une prestation de transport de personnes, de marchandises ou de déménagement doit fournir au bénéficiaire de la prestation une information relative à la quantité de gaz à effet de serre émise par le ou les modes de transport utilisés pour réaliser cette prestation.

En plus de cette obligation d'information, certaines entreprises françaises sont soumises à l'obligation légale de publier leur bilan carbone. C'est ce qu'on appelle un le bilan carbone réglementaire. En effet, la réglementation française impose aux entreprises implantées dans le pays d'établir leur bilan carbone sous certaines conditions, détaillées ci-dessous.

Cadre juridique du bilan carbone
Cadre juridique Périmètres Organisations concernées
Article L229-25 du Code de l’Environnement Scopes 1 et 2

Personnes morales de droit privé employant plus de 500 personnes et détenant un siège social ou disposant de plusieurs établissements en France ;

Personnes morales de droit privé employant plus de 250 personnes dans les DOM-TOM ;

Collectivités de plus de 50 000 habitants et les personnes morales de droit public employant plus de 250 personnes.

Article R229-47 du Code de l'Environnement Scopes 1, 2 et 3

Sociétés soumises à Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF).

Comment évaluer l’empreinte carbone d’une prestation de transport ?

L'étape de collecte des données est une des étapes clés dans la réalisation de son bilan carbone, car sa précision, et sa pertinence, en dépendent fortement. L'étape de collecte de données pour les prestataires de transport de marchandises comprend 4 étapes principales :

  1. Décomposer la prestation de transport en segments ;
  2. Calculer la quantité d'énergie consommée pour chaque segment, selon les différentes sources d'énergie ;
  3. Convertir la quantité de source d’énergie en quantité de GES pour chaque segment (via les facteurs d'émissions) ;
  4. Additionner les quantités de GES des différents segments.

Degrés de précisions des données à collecter

Dans le cadre du calcul des émissions de GES d’un mode de transport, l’organisation peut s’appuyer sur des valeurs réparties en 4 niveaux de précision :

  1. Valeurs de niveau 1 : Valeurs par défaut fournies par l’arrêté du 10 avril 2012, pour chaque mode de transport par type d’activité ou de moyen de transport. Par exemple : selon l'arrêté, un avion automoteur transportant 207 tonnes de marchandises consommera 6,30 litres de Gazole par km.
  2. Valeurs de niveau 2 : Valeurs correspondant à des moyennes calculées par le prestataire sur l’ensemble de son activité. Par exemple : un transporteur routier pourra diviser la somme des achats de carburant effectués sur une période donnée par la distance totale parcourue par l’ensemble de sa flotte.
  3. Valeurs de niveau 3 : Valeurs correspondant à des moyennes calculées par le prestataire à partir d’une décomposition complète de son activité (par type d’itinéraire, par client, par type de moyen de transport…). Par exemple : un prestataire disposant de 10 véhicules, soit 6 voitures et 4 poids lourds, pourra faire ses calculs séparément pour les voitures d’un côté et les poids lourds de l’autre.
  4. Valeurs de niveau 4 : Les valeurs de niveau 4 sont calculées à partir des données réelles des prestations de transport. Par exemple : consommation énergétique, chargement, fréquentation etc…

Transport de passagers

Dans le cadre d’une évaluation des émissions de GES des activités de prestations de transport pour les passagers, la Base Carbone de l’ADEME fournit des facteurs d'émissions pour les transports.

Facteur d'émissions Un facteur d’émissions est un facteur utilisé pour transformer une donnée d’activité physique en une quantité d’émissions de gaz à effet de serre, sa nature varie en fonction de la méthode choisie et de la précision attendue.

Dans le secteur du transport de passagers, l'unité la plus parlante pour les facteurs d'émissions est le kilogramme d'équivalent CO2 par passager-kilomètre, ou "kgCO2e / passager.km". Il s'agit de la quantité de GES émise par le moyen de transport pour transporter un passager sur un kilomètre. Par exemple, dans le cas du Train à Grande Vitesse (TGV) en France, d'après la Base Carbone de l'ADEME, pour chaque kilomètre parcouru par passager environ 2,36 g de CO2e sont émis.

Pour calculer son bilan carbone, l’organisation peut décomposer son activité en sous-ensemble. Selon les transports, il est possible par exemple de segmenter son activité par zones géographiques desservies ou encore par type de parcours ou de prestations.

Dans un second temps, il s’agira de collecter pour chaque sous-ensemble les données correspondantes : le nombre de passagers transportés par trajet, ainsi que la distance parcourue.

Exemples de facteurs d’émissions pour le transport de passagers
Mode de transport Exemple Valeur unité
Transport aérien Vol long courrier, traînées de condensation incluses 152 gCO2eq/passager.km
Transport ferroviaire Trajet en TGV en 2019 2,36 gCO2eq/passager.km
Transport maritime Trajet en navette inter-îles en Polynésie 230 gCO2eq/passager.km
Transport routier Autocar - Gazole 29,5 gCO2eq/passager.km

Source : Base Carbone de l'ADEME

Ces facteurs d'émissions sont le fruit d'études menées à différents niveaux, et représentent généralement des moyennes nationales. Ils peuvent permettre à l'entreprise d'estimer ses propres émissions si elle ne possède pas de données détaillées (valeurs de niveau 4).

Par exemple, si on veut évaluer l'impact du déplacement d'un salarié en Paris et Barcelone, il suffit de multiplier la distance parcourue par le facteur d'émissions correspondant au mode de transport choisi :

  1. En TGV, la distance parcourue sera de 1 000 km environ. L'empreinte carbone du trajet sera de 1 000*0,00236 = 2 kg CO2e environ.
  2. En autocar, la distance sera de 1 030 km approximativement. Cela correspond à l'émission de 1030*0,0295 = 30 kg CO2e environ.
  3. En avion, la distance parcourue est de 830 km. L'empreinte carbone sera de 830*0,152 = 126 kg CO2e environ

Si l'entreprise de transport dispose de valeurs de niveau 4, alors elle peut utiliser les facteurs d'émissions liés aux consommations de carburant pour calculer les émissions de sa propre flotte. L'entreprise peut ensuite calculer une valeur en kgCO2e/passager.km qui sera propre à son activité. Les facteurs d'émission de l'ADEME pourront être utilisés comme point de comparaison par rapport aux moyennes nationales.

Transport de marchandises

Dans le cadre d’une évaluation des émissions de GES des activités de prestations de transport de marchandises, la méthode est la même que pour le transport de passagers, à la différence que l’on prend en compte le poids et le volume de la marchandise transportée au lieu du nombre de passagers. L'unité de référence permettant de comparer les performances environnementales des différents transporteurs sera alors le kgCO2e/tonne.km, soit la quantité de GES émise pour transporter une tonne de marchandise sur un kilomètre.

La première phase sera donc de décomposer l'activité de l'entreprise en différents sous-ensembles (zones géographiques, modes de transports). Dans un second temps, il s’agira de collecter pour chaque sous-ensemble les données d'activité, soit les quantités de marchandises transportées par trajet, ainsi que la distance parcourue et, dans l'idéal, les consommations de carburant. En l'absence d'information sur la consommation de carburant, on pourra utiliser les facteurs d'émissions de l'ADEME en kgCO2e/tonne.km.

Exemples de facteurs d’émissions pour le transport de marchandises
Mode de transport Exemple Valeur Unité
Transport aérien Avion Cargo - plus de 100 tonnes, 500 km, 2018, sans traînées 1,9 kgCO2e/tonne.km
Transport ferroviaire Train - traction diesel - chargement moyen 0,031 kgCO2e/tonne.km
Transport fluvial Bateau automoteur - capacité inférieure à 400 tonnes de port en lourd 0,096 kgCO2e/tonne.km
Transport maritime Porte Conteneur Dry, Asie - Europe du Nord 0,00554 kgCO2e/tonne.km
Transport routier Camion articulé, 34 à 40 tonnes, GNC 0,0798 kgCO2e/tonne.km

Source : Base Carbone de l'ADEME

Actions de réduction à mener selon les scopes 1, 2 et 3

La réalisation d’un bilan carbone permet aux entreprises d’anticiper la transition énergétique et les crises associées au défi climatique en identifiant et en réduisant les facteurs contribuant aux émissions de GES. Ainsi, pour réduire l'empreinte carbone en évolution de ce secteur, la mise en œuvre d’actions de réduction des émissions de GES est nécessaire.

Quelles actions peuvent être menées pour réduire l'impact environnemental des transports ?

Actions de réductions selon les scopes 1, 2 et 3
Scope 1 Adopter l'électrique : Remplacer sa flotte de véhicules de transport par des véhicules électriques ou des voitures hybrides permet une très forte baisse des émissions de GES, et un plus faible coût de carburant et d’entretien. De plus, les entreprises peuvent bénéficier du bonus écologique et de la prime à la conversion
Scope 2 Optimiser ses trajets : En repensant le plan de transport avec une meilleure planification des envois, cela permet une réduction des émissions de GES et des coûts liés à la consommation d’énergie.
Scope 3 Adopter l'éco-conduite : Former ses chauffeurs à l'éco-conduite présente de nombreux avantages, via l’adoption d’une vitesse de conduite optimale, comme la baisse de la consommation du carburant, la prolongation de la durée de vie du transport utilisé, ainsi que la réduction du nombre d’accidents.

Selectra Climate Consulting réalise votre bilan carbone !

Les organisations émettent des gaz à effet de serre tout au long de leur existence. Ces émissions sont plus ou moins importantes selon le domaine d'activité, l'investissement, la gouvernance de l'entreprise... Ces impacts environnementaux peuvent et doivent être réduits par de nombreuses mesures.

Pour aider les entreprises à réduire leur impact environnemental, le service Climate Consulting de Selectra, accompagne les entreprises. Pour répondre à vos besoins, nous mettons en œuvre trois étapes clés de la stratégie environnementale :

  1. Calcul du bilan carbone de votre société en étudiant en fonction de vos besoins les scopes 1, 2 et 3 ;
  2. Mise en œuvre d'un plan d'actions visant à réduire l'impact de votre entreprise sur l'environnement et assurer un suivi ;
  3. Compensation des émissions de gaz à effet de serre incompressibles en investissant dans des projets environnementaux certifiés.

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Compenser vos émissions de carbone résiduelles

Une fois une stratégie de réduction ambitieuse mis en place, il est également possible de participer à la compensation carbone d’une partie des émissions, dites incompressibles. Les émissions de GES sont incompressibles lorsqu'elles sont intrinsèquement liées à l'activité d'une entreprise. Les entreprises doivent alors en plus de réalisation du bilan carbone compenser les émissions de GES rejetées dans l'atmosphère en finançant des projets environnementaux.

En tant que gestionnaire d'un portefeuille de projets durables, Selectra Climate Consulting connaît le marché international du carbone et vous aide à sélectionner le projet de votre choix. Consultez notre page dédié à nos projets de compensation certifiés !

Il est à noter qu'il s'agit bien de compensation, et qu'en aucun cas financer un projet durable ne permet d'annuler les résultats de son bilan carbone, ni de remplacer des actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre.