Low-tech : définition et exemples

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low tech

Véritable accélérateur de la transition écologique, la low-tech se base sur des technologies simples d'usage et à faible impact environnemental. Cette innovation durable permet ainsi d’explorer de nouvelles voies, complémentaires voire alternatives aux produits high-tech et de découvrir un nouveau mode de vie. Découvrez tout un dossier sur la low-tech : définition, exemples, Low-tech Lab, etc.

 

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  • La low-tech en chiffres :
  • 83 pays référencés sur tous les continents ;
  • 709 projets référencés, dont 289 en France ;
  • 12 domaines d’application (énergie, eau, agriculture, déchets, alimentation…).

Source : Le Low-tech Lab

Qu’est-ce que la low-tech ?

La low-tech (de l’anglais low technology, basse technologie en français) est un ensemble de techniques, objets, services, systèmes, pratiques, modes de vie ou encore courants de pensées simples et à la portée de tous.

La low-tech regroupe trois grands principes :

  1. L’utilité : répondre aux besoins essentiels, comme l’énergie, l’alimentation, l’accès à l’eau ou la santé ;
  2. L'accessibilité : être abordable et appropriable par le plus grand nombre ;
  3. La durabilité : optimiser les impacts tant écologiques que sociaux ou sociétaux à toutes les étapes du cycle de vie.
developpement durable

Alors que le jour du dépassement arrive chaque année plus tôt, il est primordial de changer de mode de consommation. Dans son livre L’Âge des low-tech, Philippe Bihouix décrit la low-tech comme une alternative aux modes de consommation actuels. Plus respectueux de l’environnement et de la santé humaine, elle répondrait aux enjeux du développement durable.

En simplifiant le processus de fabrication et tentant de faire mieux avec moins de complexité et moins de matériaux, la low-tech, dont le mot a été forgé par antonymie avec le high-tech, s’oppose aux technologies de pointe. Ce nouveau concept tente ainsi de représenter des innovations sous un angle différent, plus simple et respectueux de la planète.

Il ne s'agit pas de revenir à la bougie, mais de conserver un niveau de confort et de civilisation agréables tout en évitant les chocs des pénuries à venir.

Philippe BihouixL'âge des low-tech

High-tech définitionLe terme high-tech (hautes technologies en français) rassemble tous les appareils liés aux nouvelles technologies : Internet, l’informatique, la photographie numérique, la Haute Définition…

À l’inverse des produits high-tech, les objets low-tech doivent être d’une construction simple, avec des matériaux non rares, locaux, et de préférence naturels, afin d’être facilement réparables et recyclables. La philosophie de la low-tech se rapproche donc du Do-It-Yourself (à faire soi-même en français).

Qu'est-ce que le Low tech Building ? Le Low-tech Building est une association loi 1901 fondée en 2020 dont l'objet est d'accompagner la transition du secteur immobilier vers une approche low-tech, ce qui essentielle pour réduire le lourd Bilan Carbone du secteur des travaux publics. Le low-tech building repose notamment sur trois piliers essentiels (la raison d'être du bâtiment, la sobriété de ses matériaux et la résilience du bâtiment).

Exemples d’innovations low-tech

Les champs d’application de la low-tech sont nombreux et très variés :

  • Le réemploi et la réparation via l’économie circulaire, comme c'est le cas pour le Fairphone (smartphone durable et éthique socialement) notamment ;
  • L’agriculture et l’alimentation : la permaculture, l'agriculture biologique... ;
  • Le commerce et la distribution : les initiatives zéro déchet, les circuits courts... ;
  • L’urbanisme : les maisons écologiques, les écoquartiers… ;
  • L’industrie et les services avec le Do-It-Yourself (aquarium sans filtre, four solaire, éolienne de jardin, etc.).

Fabriquer un aquarium low-tech

Un aquarium low-tech est un aquarium sans aucun autre équipement que son bac en verre. Cela consiste donc à se débarrasser du filtre (technique Walstad) et de le remplacer par des plantes et des micro-organismes présents naturellement qui auront pour rôle de nettoyer et purifier l’eau.

Deux étapes à respecter pour bien réussir son aquarium low-tech :

  1. Laisser le bac ouvert pour laisser les plantes s'épanouir comme dans la nature (contrairement aux idées reçues, l’eau ne s’évapore pas en grande quantité) ;
  2. Installer le bac derrière une fenêtre ou ajouter une alternative artificielle, telle qu’une LED.

La fabrication d'un aquarium low-tech consiste donc à privilégier les équilibres naturels au détriment des technologies.

Construire un four solaire

four solaire

La construction d'un four solaire est relativement simple et peu coûteuse. En effet, il est fabriqué à partir de matériaux communs, tels que le bois, le papier aluminium, le liège, le contre-plaqué…

Comment ça marche ? En entrant par la vitre du four, les rayons du soleil se réfléchissent sur les bords de la boîte jusqu’à heurter la marmite. L’énergie de ces rayons est alors transformée en chaleur. Grâce à l’énergie solaire, le four solaire permet alors de chauffer de l’eau ou de cuisiner des plats à cuisson douce (entre 120 et 170 degrés).

Le Low-tech Lab propose une vidéo tutorielle pour aider les particuliers à construire leur propre four solaire.

Fabriquer un frigo low-tech

Le frigo low-tech, aussi appelé frigo du désert, permet de conserver les aliments naturellement, sans avoir recours à l'électricité. Il est fréquemment utilisé par les populations vivant en zones tempérées et dépourvues d'électricité.

Pour un coût très faible et sans recours au moindre outil, il est possible de fabriquer soi-même son frigo low-tech, en veillant néanmoins à respecter ces 2 conditions :

  • Le four doit être manuellement alimenté en eau 2 fois par jour ;
  • Une température extérieure de 25 °C minimum est nécessaire.

Veillez à bien ventiler votre four low-tech, car certains fruits et légumes sont susceptibles de dégager de l'éthylène, ce qui risque de pourrir les autres aliments !

Fabriquer une tiny house low tech

Une tiny house low tech est une maison qui intègre les enjeux du développement durable de sa construction (matériaux bio-dégradables, énergies renouvelables, etc.) à son fonctionnement (technologies low-tech, recyclage, etc.).

Le concept de tiny house n'a fait son apparition aux États-Unis qu'au début des années 2000, mais il se démocratise aujourd’hui largement en France. Il s'agit de rendre la maison la plus autonome possible en y intégrant des technologies low-tech comme un chauffe-eau ou un four solaire, un frigo low-tech, un filtre à charbon pour filtrer l'eau de pluie, etc.

Dans le cadre d'un projet porté par le Low-tech Lab, Pierre-Alain Lévêque et Clément Chabot ont pu tester la vie en autonomie dans une tiny house, tout en expérimentant plusieurs appareils low tech. Après un an et demi, leur verdict fut positif : "Oui, les low-tech ont un sens, elles répondent à cette promesse qu’une vie à moindre coût et dans un plus grand respect du monde est possible.".

Le Low-tech Lab

developpement durable

Pensé au Bangladesh en 2010 par Corentin Chatelperron, le Low-tech Lab a été créé en 2014 sous le nom de Gold of Bengal. En 2020, l’association évolue, change de nom et devient le Low-tech Lab.

Sa mission ? Explorer les possibles pour faire émerger des solutions techniques utiles, durables et accessibles à tous. La low-tech permet ainsi de vivre mieux avec moins. Plus qu’un mouvement, la low-tech est presque un mode de vie. Il s’agit d’accepter qu’un objet soit moins puissant, de prioriser l’usage des high-tech. C’est aussi renoncer à l'obsolescence programmée et favoriser un mode de vie plus minimaliste.

La mission du Low-tech Lab consiste donc à :

  • Explorer et expérimenter ;
  • Documenter les low-tech et leur potentiel de déploiement (tutoriels techniques, rapports d’expérimentation…) ;
  • Faciliter la mise en mouvement par des outils collaboratifs et communautaires (cartographie, base de ressources, programmes…) ;
  • Diffuser et transmettre (conférences, livres, web-séries…).
  • Le low-tech Lab en chiffres :
  • 50 low-tech repérées dans 27 pays ;
  • 400 000 visites depuis 175 pays ;
  • 15 conférences et tables rondes ;
  • 20 vidéos tutoriels ;
  • 40 000 personnes ;
  • 10 h de diffusion radio.

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